Jusqu’à 10, 12 m du bord, la grande canne est leader incontesté. En
rivière, passée cette distance, la bolognaise s’est imposée. Mais en
eau close, dès que l’on doit pêcher à 15, 20 m du bord, pas de doute
possible, l’anglaise est reine !
Il est absurde de chercher à atteindre 40 m lorsque l’on sait que les
poissons sont le plus souvent près du bord. C’est là en effet que leur
nourriture est la plus abondante. Le pêcheur doit donc chercher en
permanence à pêcher le plus près possible.
Malgré tout, la topographie du fond, plus profond au large qu’au bord,
la méfiance exacerbée de certaines espèces comme la tanche, la présence
répétée de promeneurs perturbant pêcheurs et poissons, la température
de l’eau… peuvent contraindre le pêcheur à installer son coup dans une
zone à l’écart des berges.
En plein été comme en plein hiver, chez nous comme chez les Anglais,
les jours de pluie et de grand vent ne sont pas si rares et les
poissons se réfugient dans les zones profondes, les plus tempérées.
Dans ces conditions, pour pêcher loin, l’anglaise s’avère incontournable.
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Pêcher les gros poissons
Depuis toujours les pêcheurs à la canne au coup recherchent des
montages leur permettant la capture de gros poissons. Mais les
solutions actuelles comme l’ajout d’élastique dans le scion atteignent
rapidement la limite… de rupture.
L’anglaise permet, à diamètre de nylon égal, la prise de poissons d’un
poids de deux, trois fois supérieur, cela est dû principalement à la
réserve de fil du moulinet. Des poissons très combatifs comme les
carpeaux laissent au pêcheur bien peu de chances de réussite avec une
canne au coup classique. A l’anglaise tout devient possible ! Le bon
réglage du frein et la dextérité du pêcheur vont faire la différence.
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Pêcher par grand vent
Certains pêcheurs à la grande canne ou à la bolognaise, rentrent
prématurément à la maison simplement à cause du vent ! Grâce à sa
conception et surtout à celle des flotteurs utilisés, la pêche à l’anglaise repousse les limites de la pêche au coup.
Plus le vent souffle, plus le flotteur choisi doit être long. Certains
modèles atteignent 40 cm. Le waggler, accroché à la ligne uniquement
par sa base, et la pointe du scion plongée sous l’eau, font que
l’intégralité de la ligne échappe à l’emprise du vent et des mouvements
de surface. Par grand vent, il n’est pas nécessaire de chercher à
atteindre de grandes distances. Pourquoi chercher à accumuler les
difficultés ? Dans cette situation, pêcher à 10 m du bord n’est pas
ridicule.
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Pêcher profond
Parmi les erreurs souvent commises, un grand classique : pêcher au
flotteur coulissant avec une canne de 4 m et seulement… 3 m d’eau.
Quand la profondeur de pêche dépasse la longueur de la canne, la pêche
à l’anglaise au flotteur coulissant
prend la relève. Il est plus difficile de pêcher avec ce type de
flotteur qu’au flotteur fixe. Lorsque c’est possible, il faut
privilégier le montage fixe et seulement quand c’est indispensable
employer un montage coulissant.
En plein été, seuls les pêcheurs à l’anglaise peuvent aller provoquer à
fond, dans 8 à 10 m d’eau, des poissons impêchables avec une autre
technique.
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Pêcher fin
Beaucoup de pêcheurs constatent, sans pouvoir forcément l’expliquer,
que les poissons paraissent de plus en plus méfiants. Finie l’époque où
l’on pouvait utiliser un Nylon de 20/100, un hameçon de 10 et un gros
ver pour pêcher la friture. Pour tromper leur méfiance, le mot clef est la finesse. Mais en l’absence de moulinet, elle a ses limites…
A l’anglaise, il est tout à fait possible d’avoir sur la bobine un
12/100, suivi d’un mètre de 10/100, d’un mètre de 8/100 et pourquoi
pas, d’un bas de ligne en 7/100. Ce principe, bien connu des moucheurs
sous le nom de queue de rat, permet à l’anglaise d’allier finesse et
souplesse sans pour autant prendre des risques de casse inconsidérés.
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